Pour Augustin, transmission et amour de son pays sont indissociables
Engagé au sein de la Fondation Espérance Banlieues, Augustin s’attache à défendre le sens de la transmission et l’amour de la France à ses élèves.
« Occupez-vous de vos jeunes, sinon ce sont eux qui s’occuperont de vous » : cette phrase de Don Bosco pourrait résumer à elle seule le parcours de notre auditeur, instituteur dans une école indépendante à Mantes-la-Jolie. Comme beaucoup de ses contemporains, Augustin a pris très tôt conscience de l’importance de l’éducation dans un monde marqué par un individualisme destructeur. Sans école et sans professeur, c’est le socle de toute société pérenne qui s’effondre. C’est la grande leçon qu’il a tirée de la lecture des Déshérités de François-Xavier Bellamy, qui met en lumière l’urgence qui est la nôtre de rompre avec l’idéologie de la déconstruction issue de Mai 68 et ainsi de renouer avec la transmission. Face à ce défi, il a souhaité s’engager pleinement à son échelle en embrassant la carrière de professeur.
Après une licence de sciences politiques à l’Institut Albert le Grand, ce jeune originaire de Seine-et-Marne a poursuivi un Master de recherches en Lettres modernes à la Sorbonne. Aujourd’hui, âgé de 27 ans, il est instituteur au Cours La Boussole, la 8ème école de la Fondation Espérance Banlieues. Créée en 2012, elle favorise le développement d’écoles indépendantes en plein cœur des banlieues françaises dans le but de permettre la scolarisation et l’assimilation des jeunes de quartiers sensibles. « Espérance Banlieues m’a permis de toucher un public auquel je n’avais pas accès jusque-là, et auprès duquel le travail que je fais a beaucoup de sens ».
Les écoles « Espérance Banlieues » se caractérisent par une pédagogie alternative aux écoles publiques en s’appuyant sur deux piliers : l’instruction et l’amour de la France. Notre instituteur met toute son énergie pour renforcer le socle des savoirs fondamentaux (lire, écrire, compter), utiliser les méthodes traditionnelles d’apprentissage qui ont fait leurs preuves (méthode syllabique en lecture par exemple). Compte tenu des problématiques actuelles des jeunes élèves (surexposition aux écrans, dispersion qui en découle, dyslexie, problèmes de lecture dûs à la méthode globale), il n’hésite pas à non plus à recourir à des méthodes efficaces plus récentes.
En plus d’instruire les enfants, Augustin s’efforce de leur faire aimer la France en leur transmettant le goût de la langue et des traditions françaises. Convaincu « qu’on ne bâtit pas l’avenir sans regarder les illustres figures du passé », il consacre un créneau important à l’enseignement de l’histoire de France. Et comme l’histoire n’est un passé figé, il propose aux enfants de leur faire découvrir le patrimoine à travers des visites de châteaux voisins. Les enfants sont aussi invités à pratiquer le théâtre très tôt pour mieux assimiler et faire vivre par la parole les grands textes de la littérature française comme Le Cid ou L’Avare.
Augustin a participé aux séminaires de l’IFP car il souhaitait « rencontrer, s’inspirer d’intervenants qui, eux aussi, s’engagent à 100 % dans la vocation qui est la leur ». La formation IFP a aussi été l’occasion de « bien structurer mes arguments ainsi que les techniques d’expression face aux médias. Les écoles Espérance Banlieues sont en effet très exposées médiatiquement » précise-t-il. Notre auditeur a d’ailleurs connu son baptême de feu médiatique en avril dernier puisque son école a fait l’objet d’un reportage télévisé diffusé sur France 3, dans lequel il a été interrogé. Augustin admet volontiers « avoir mis en pratique les conseils reçus lors de la formation ».
Quand tant de jeunes cherchent en vain leur vocation, ce jeune homme prometteur a trouvé la sienne : transmettre l’héritage de la France. Puisse son exemple inspirer d’autres amoureux de la transmission.