Maylis : face à la réalité des cités françaises

Jeune enseignante en philosophie de 24 ans, Maylis est aujourd’hui engagée dans les quartiers nord de Marseille. En elle, « une foi ardente en la France et en sa vocation toute spéciale » qui l’amène à agir pour notre identité.


Aînée d’une famille de cinq enfants, cheftaine scoute, notre jeune auditrice est une fille de mai 2013 et des manifestations contre la dénaturation du mariage. Cette épreuve fut pour elle « une prise de conscience de l’urgence d’oeuvrer pour que la France puisse exprimer la grandeur culturelle, morale, politique et spirituelle qui est la sienne ».

Elle participe alors à la fondation des « Gavroches* », ce groupe de jeunes engagés sur le terrain culturel ayant l’ambition « de faire vivre le patriotisme dans la rue en sensibilisant à l’amour de la France par l’art : des expositions de tableaux de grands maîtres, des fanfares patriotes ou des débats de rue sur de grands enjeux bioéthiques ». A ce moment, le premier séminaire de niveau I de l’IFP fut pour elle un « catalyseur d’action », lui permettant « de développer [ses] réseaux mais aussi de poser un regard plus efficace sur [son] action ».

Admise brillamment à l’École Normale Supérieure de Lyon, elle rejoint les Alternatives catholiques, groupe à l’origine de la marche des Veilleurs, de la revue Limite ou encore du projet de bar « Le Simone », « qui aura pour vocation d’être un lieu de formation politique au coeur de la cité ».

Devenue enseignante de philosophie en septembre dernier, elle décide d’entrer en service civique dans les quartiers nord de Marseille avec l’association le Rocher. Elle habite ainsi en HLM et vit dans les quartiers les plus durs pour accompagner les familles et les jeunes des cités par des cours de soutien scolaire et des virées dans la nature.

Maylis se dit en effet « persuadée de la vertu éducative du scoutisme ». L’esprit vif, Maylis tire déjà des enseignements de cette expérience : « La vie dans les quartiers Nords de Marseille a déjà eu une double incidence sur mon engagement politique et ma vision de l’immigration ». Face au défi migratoire, elle plaide aujourd’hui pour « l’urgence absolue de réaffirmer l’identité française et de lutter contre une mondialisation, qui déracine les êtres et ne propose pour seule transcendance qu’une vaste société de consommation ».

Face aux défis qui s’accumulent Maylis est consciente des enjeux : « La France me semble à un tournant de son histoire. Nous vivons un instant de crise qui porte déjà en lui l’étape qui va suivre. Cette crise prend trois aspects : elle est une crise morale et spirituelle, une crise identitaire et une crise économique ».

Mais Maylis est résolument confiante en l’avenir : « Je crois en la floraison d’initiatives politiques et à la génération qui est la mienne. Nul ne peut faire taire la fougue de la jeunesse patriote. »